Surveillance du troupeau « Je garde un œil sur les brebis et le patou à distance »

« Mes brebis pâturent 20 ha de landes à 30 km de mon exploitation », déclare Alexandre Pagnaud. À la tête de 700 brebis, dont 50 southdown à Sainte-Anne-Saint-Priest, en Haute-Vienne, l’exploitant diminue le chargement sur le siège de la ferme et peut réaliser des stocks. Depuis ce printemps, la surveillance du troupeau est renforcée car l’exploitant a investi dans deux colliers porteurs de balises GPS. Ainsi, il sait à tout moment où se trouvent ses animaux. L’un des colliers est posé sur une brebis et l’autre sur Laurette, la jeune patou qui accompagne le lot toute l’année.

« Via l’appli Smartroupeau que j’ai téléchargée sur son smartphone, je sais en permanence où se trouvent les animaux. Je suis sûr que la chienne ne divague pas. » Dès qu’elle dépasse la clôture, une alerte est envoyée par e-mail. « Je ne me déplace pas immédiatement, car elle revient souvent assez vite auprès des brebis, souligne Alexandre. Elle est jeune, mais elle est déjà très bien fixée à son lot. » L’outil permet de gagner du temps car les animaux sont facilement localisables. La lande entretenue de 20 ha est couverte de fougères et d’arbres et il n’était pas toujours facile d’y apercevoir le troupeau.

Historique des déplacements

« Le démarrage de l’appli nécessite d’être en zone 3G, précise Alexandre. Je me connecte un peu avant d’arriver au parc où je suis sûr du réseau. Ainsi, je suis certain de repérer les animaux quand j’arrive sur le parc où la couverture du réseau est un peu moins bonne. »

La programmation du collier est effectuée par le constructeur (Witrace). Alexandre a demandé que celui de la brebis envoie sa position toutes les heures, et celui du chien tous les quarts d’heure. « Le risque qu’elle sorte est plus grand. Si l’une ou l’autre dépasse le périmètre, les émissions s’accélèrent toutes les minutes », explique Alexandre.

L’autonomie du collier de la brebis est plus longue, environ deux mois, et la recharge demande 24 heures Si besoin, le collier de la brebis peut être transféré sur la chienne. « Sur mon ordinateur, je peux obtenir l’historique des déplacements de la journée, ajoute-t-il. J’observe les secteurs les plus fréquentés. »

Alexandre n’est toutefois pas totalement serein pour ses animaux, car depuis le début de l’année, il soupçonne des attaques de loup dans la région et sur ses brebis. Les déplacements anormaux des animaux pourraient désormais l’alerter.

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